dimanche 19 avril 2009

'La transformation progressive de la musique en bruits'

La littérature n’est plus à la mode, c’est pas tendance, limite élitiste, faut déjà savoir lire, et plus dure encore : avoir le temps, de lire. Et puis la lecture, c’est fatiguant, et long, c’est limite une perte de temps. Si l’objectif est de s’informer, sérieux, y’a des moyens beaucoup plus simples, moins prise de tête, je parle pas de la TV, c’est déjà has been, y’a le net, génération surf, tu pointes et tu cliques, tu tchates, tu mattes une vidéo, t’écoute des tubes, alerte son, lol, interruption, tu clavardes, tu branches la webcam, tu te retrouves live chez ton voisin…
Le net n’est pas le sujet. Justement il fait trop de bruits.
Une blonde pulpeuse (détail sans intérêt ici) m’a posé aujourd’hui une question existentielle, et non ce n’était pas la marque de mon parfum (d’ailleurs je ne mets jamais de parfum) bref, elle m’a demandé : que serait le monde sans musique ?
La musique fait du bruit, beaucoup de bruits, des bruits différents, mélodieux par moment, insolent souvent, disgracieux malheureusement, lucratifs désormais, innombrables aujourd’hui.
‘Ce qui est beau est rare autant que difficile.’
La musique se transforme en bruit parce que trop jouée, elle se perd dans la popularité, et les jolies mélodies sont en voix de disparition. Elle se répète.
La musique est un art populaire, démocratique, et loin d’être élitiste. La musique appartient à tous, et tous la perdront.
La littérature est silencieuse, discrète, sûre. Le silence est beau, il met la littérature dans une ombre éclairant le petit peuple sous le réverbère qui s’encombre joyeusement, baignant dans leur musique…

1 commentaire:

  1. La démocratie en réalité est plus élitiste que tout.
    Sinon j'aime ton article.

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